Bravo aux rapporteurs pour leur travail pointu et intéressant. Merci, d'abord, d'avoir souligné le rôle des hélicoptères pendant la crise sanitaire ainsi que celui des hélicoptères de la marine, dont vous avez rappelé l'insertion dans le dispositif d'action de l'État en mer, sous la responsabilité des préfets maritimes, et le lien avec les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage. Je reviens sur le théâtre sahélien et le rôle des hélicoptères de transport lourd. Entre janvier et mars 2020, les cinq hélicoptères lourds déployés par les Britanniques – les Chinook – et par les Danois – les Merlin – ont effectué près de 600 heures de vol et transporté près de 300 tonnes de fret au profit des forces françaises engagées dans l'opération Barkhane. C'est dire que ces appareils sont incontournables, y compris parfois pour des opérations plus discrètes. Plusieurs options ont été évoquées devant notre commission : une obtention de capacité par crédit-bail afin de les tester avant de les acquérir, option que vous semblez rejeter ; la création d'une unité franco-allemande, évoquée par notre collègue Gipson, sur le modèle de l'unité de C130J qui s'installera à Évreux ; ou encore une mutualisation plus large, peut-être dans le cadre du commandement européen du transport aérien (EATC). Pourriez-vous revenir sur ces différentes options et nous indiquer les pistes qui vous semblent prioritaires ?
En outre, s'agissant de la disponibilité des appareils, vous avez relevé combien les hélicoptères sont des objets complexes, sophistiqués, et évoqué notamment leur sensibilité à des conditions difficiles et abrasives. Il arrive parfois que soit envisagé de les remplacer par des appareils à voilure fixe, du type des Pilatus, et je souhaitais savoir si une telle option avait été discutée dans le cadre de vos travaux.