Madame la présidente, chers collègues, nous devons d'abord vous avouer que lorsque nous avons débuté nos travaux, Claude de Ganay et moi avons parfois été confrontés à un certain scepticisme de la part de plusieurs de nos interlocuteurs : au fond, nous disaient-ils, pourquoi travailler sur un objet – les systèmes d'armes létaux autonomes – inexistant à ce jour, et qui pourrait ne jamais voir le jour ?
Dans le même temps, faisant preuve d'un enthousiasme diamétralement contraire, d'autres relevaient l'importance de se pencher sur cette question, les SALA étant considérés par certains comme la marque d'une troisième révolution dans l'histoire des systèmes d'armes, après l'invention de la poudre à canon et celle de l'arme atomique.
Loin de nous déconcerter, cette contradiction a, au contraire, conforté notre envie de creuser davantage le sujet. D'ailleurs, plusieurs raisons justifient, selon nous, que la représentation nationale s'intéresse à la question.