Mes chers collègues, avant toute chose, je voudrais en votre nom à tous rendre hommage au soldat du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes Tojohasina Razafintsalama, tué au Mali lors de combats contre des groupes armés terroristes lors du déclenchement d'un engin explosif improvisé. Nous exprimons nos sincères condoléances à sa famille et ses proches. Nous assurons ses frères d'armes de notre totale solidarité dans ces moments qui sont toujours très douloureux.
J'en viens maintenant à notre ordre du jour. Pour cette dernière réunion de la commission avant la pause estivale, nous allons examiner les conclusions d'une mission d'information « flash » sur les relations civilo-militaires à la lumière de la pandémie de Covid-19, mission confiée à nos collègues Joaquim Pueyo et Pierre Venteau. Je vous rappelle que la création de cette mission « flash » – la troisième du genre – a été décidée par notre commission le 10 juin dernier, juste après la parution du rapport faisant la synthèse de nos travaux sur l'engagement des forces armées dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, travaux que nous avons réalisés alors que nous étions séparés mais réunis par l'envie, le besoin et la force de travailler ensemble.
Cette synthèse avait pointé l'importance, surtout en période de crise, des bonnes relations entre civils et militaires. C'est donc tout naturellement qu'il a été décidé d'approfondir ce sujet. Avant de passer la parole à nos deux rapporteurs, je voudrais signaler une particularité du duo qu'ils constituent.
Notre collègue Pierre Venteau présente aujourd'hui son premier rapport parlementaire, dix mois seulement après avoir pris ses fonctions de député, tandis que pour Joaquim Pueyo, réélu maire d'Alençon et porté triomphalement – si je puis dire – à la tête de la communauté urbaine, il s'agit de son dernier rapport. En effet, l'interdiction du cumul des mandats l'oblige à quitter ses fonctions de député dans les jours qui viennent. Notre collègue Joaquim fut un pilier de la commission de la Défense depuis son élection comme député de la 1ère circonscription de l'Orne en 2012. J'ai eu la chance de partager un premier mandat avec lui, dans le même groupe. Nous avons les mêmes valeurs. Membre titulaire de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, membre de la commission des Affaires européennes, vous étiez devenu vice-président de notre commission en 2017.
Vous nous quittez après quelques rapports marquants, sur des sujets qui vous tenaient à cœur et qui sont d'une grande importance pour nous tous. D'abord le lien armées-nations – avec un rapport de 2015 sur le bilan et la mise en perspective des dispositifs citoyens du ministère de la Défense, qui vous avait conduit notamment à préconiser la généralisation du dispositif des « cadets de la Défense », avec Marianne Dubois, qui en garde aussi un souvenir très ému. Les travaux que vous avez menés ensemble vous ont amenés à développer une amitié et une solidarité sans faille. C'est aussi la richesse de notre commission. Un autre rapport portait sur l'exécution de la programmation militaire 2014-2019, présenté en 2017. Enfin, vous vous êtes penchés sur l'Europe de la défense dans deux rapports de la commission des Affaires européennes, l'un en 2013, l'autre en 2018. C'est dire si nous perdons, en plus d'un ami, un brillant expert des questions de défense ! Je tenais à saluer votre engagement parmi nous et à vous remercier pour la qualité de nos relations. Je vais donc, cher Joaquim, vous passer la parole pour cette ultime présentation. Je ne veux pas sombrer dans l'émotion. Beaucoup de nos collègues la partagent autour de ces tables. Tu as toujours été un grand serviteur. Tu continueras à servir. Nous aurons l'occasion de venir te voir à Alençon.