Dans la période de pandémie que nous traversons, il est très réconfortant de faire face à des orateurs si unis.
La mission guerrière constitue une activité qui peut sembler incompatible avec une foi, une religion d'amour et de paix, quelle qu'elle soit. Pourtant, le sacrifice pour une cause supérieure à soi-même, le sens du devoir et le dévouement extrême pour protéger son prochain sont des sentiments que partagent tous nos soldats. Dès lors, comment vous, aumôniers en chef, articulez-vous votre présence aux côtés de nos militaires entre ces deux dimensions apparemment contradictoires ? Plus précisément, comment justifiez-vous le dévouement à une cause guerrière si celle-ci est motivée par des sentiments nobles et justes ? Nos soldats sont confrontés dans l'exercice de leur mission à des situations extrêmement éprouvantes, tant pour les corps que pour les esprits. Dans ce cadre, messieurs les aumôniers en chef, jouez-vous un rôle essentiel pour ceux qui trouvent un réconfort dans la religion face aux épreuves qu'ils endurent ? Pour autant, la souffrance psychologique à laquelle sont confrontés nos soldats ne se limite pas au combat en lui-même, mais les poursuit probablement pendant de nombreuses années. Nos armées ont entrepris depuis plusieurs années une évolution forte, positive et indispensable afin d'accompagner nos militaires dans leurs souffrances post-traumatiques. Quel rôle jouez-vous dans cette tâche, vous qui vouez votre vie au service des âmes ?