Je regrette aussi la baisse du montant de ce projet de budget, d'autant qu'il faudrait très peu de choses pour répondre quasi intégralement aux revendications des associations d'anciens combattants. Cela n'est pas propre à la majorité actuelle, nous le vivons depuis des décennies, mais compte tenu de la diminution du nombre des bénéficiaires, il serait plus facile de répondre aux revendications.
J'ai regretté la suppression de l'allocation différentielle de solidarité, en 2016, qui portaient mécaniquement les revenus des veuves d'anciens combattants au niveau du seuil de pauvreté. Elle a été remplacée par l'action sociale. Il faut saluer les associations d'anciens combattants, car les demandes se font souvent par proximité. À l'époque, on notait une baisse du nombre des aides apportées, car les dossiers doivent être renouvelés annuellement, ce qui est beaucoup plus lourd. Comment évoluent ces demandes ?
Le Président de la République a confié à l'historien Benjamin Stora une mission sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, et la réconciliation entre les peuples français et algérien. Ce travail s'imposait : si les accords d'Évian ont soldé un passé, ils n'ont pas contribué à la reconstruction d'un avenir équilibré entre nos deux pays. Êtes-vous partie prenante de ce travail. Le Président de la République, durant l'été, a eu cette formule : « On en apprend toujours, nos historiens continuent le travail, de révéler la vérité, de mieux comprendre. […] Il y a sans doute des héros oubliés […] mais il n'y a pas une histoire à revoir ». On peut effectivement se pencher sur les pages de l'histoire pour essayer d'avancer dans nos relations avec l'Algérie.