Au-delà de l'hommage unanimement partagé, je voudrais apporter deux témoignages concrets d'une grande satisfaction. L'un provient du terrain sur l'action de la gendarmerie dans nos territoires, notamment sur ce qu'apporte la singularité militaire en termes de disponibilité, de strict respect des règles d'engagement, le logement au sein de nos territoires et les liens qui s'établissent avec la population et les milieux socio-économiques. Tous les maires partagent le sentiment de pouvoir appeler leur commandant de brigade vingt-quatre heures sur vingt-quatre lorsqu'un événement grave se produit sans avoir le sentiment de déranger, ce qui est assez exceptionnel.
J'évoquerai également un témoignage de satisfaction au niveau national, notamment sur la conduite des projets numériques. Peu de responsables de grands corps publics évoquent, comme vous, codage d'un algorithme, makers et imprimantes 3D, et je pense que vous le faites avec la réelle conviction de ce qu'ils peuvent apporter au quotidien avec des orientations pragmatiques vers l'efficacité opérationnelle. Le droit à l'erreur et le retour d'expérience sont des éléments qui me semblent issus de votre militarité.
S'agissant de la réserve, vous nous faites part d'un budget de 71 millions d'euros en 2021, soit une quasi-stabilité. Or, au niveau national comme sur le terrain, chacun convient de l'intérêt de développer les réserves. Vous avez eu l'honnêteté d'évoquer la gestion erratique. Effectivement, au cours des dernières années, nous sommes passés de 100 millions d'euros à 71 millions d'euros. L'argument avancé était le faible nombre de masses pilotables dans la gendarmerie. Par conséquent, puiser dans le budget réserve fut bien pratique. Alors que nous augmentons les effectifs de la gendarmerie, au-delà de la vision ambitieuse, ne pensez-vous pas qu'il conviendrait d'engager une véritable remontée en puissance de cette réserve, a minima au même niveau qu'en 2019 ?