Le Brexit aura-t-il des conséquences en termes de pérennisation des accords avec le Royaume-Uni, notamment ceux de Lancaster House ?
Tant le petit équipement, objet du rapport d'information que j'ai déposé avec Jean-Pierre Cubertafon, que le matériel inscrit au budget pour 2021 implique des évolutions en termes de souplesse dans les commandes et, s'agissant de la conception, en termes de prise en compte des TPE et PME.
Mon général, votre position relève pour trois raisons de celle de l'équilibriste au-dessus des chutes du Niagara. Tout d'abord, le plan de relance exige de confirmer, voire d'accélérer la livraison de matériel militaire afin de ne pas mettre en péril nos industries de défense. Or les commandes, notamment pour notre marine nationale, devront correspondre aux priorités de notre défense et pas seulement à une simple pertinence économique.
Par ailleurs, l'importance des ruptures technologiques s'est accélérée depuis le début de la mise en œuvre de l'actuelle LPM, comme c'est le cas s'agissant notamment des missiles hypersoniques, de l'intelligence artificielle, de la technologie quantique et de la nécessité d'une accélération, ce qui induit des difficultés budgétaires.
La troisième raison, enfin, tient à votre volonté de revenir à un modèle d'armée complet et adapté aux nouvelles donnes technologiques, notamment en matière d'internalisation d'un certain nombre de fonctions aujourd'hui externalisées et néanmoins vitales, comme la cybersécurité, le budget 2021 prévoyant à cet égard la création de cent nouveaux postes.
Pensez-vous qu'au regard des enjeux cela s'avérera suffisant ?
Le fonds d'investissement Definvest, destiné à sauvegarder des sociétés d'intérêt stratégique pour la défense de la France au travers de dotations en capital, sera doté de 50 à 100 millions d'euros sur cinq ans. Cela vous paraît-il également suffisant au regard des enjeux ?