Général, vous avez rappelé qu'il est impératif de doter les armées de moyens pour qu'elles exercent leurs missions de manière durable et soutenable et pour que chaque militaire dispose des moyens nécessaires à sa préparation opérationnelle. Il s'agit de garantir à chaque militaire une dotation en équipement individuel. J'ai rendu, avec mon collègue Jean-Pierre Cubertafon un rapport sur les petits équipements, dans lequel nous faisons certains constats pouvant compliquer cet objectif. Par exemple, les unités qui partent chacune leur tour en OPEX ne sont dotées que progressivement, de façon uniforme, de matériels renouvelés ; de sorte que la préparation pour le départ en OPEX peut s'avérer très compliquée.
Je citerai quelques exemples des matériels concernés : des systèmes de visée, qui peuvent allier optique et électronique – on parle de systèmes optroniques ; des jumelles de vision – dont certaines datent de la Seconde Guerre mondiale ; des moyens de communication pour les soldats sur le terrain ; le programme d'équipement de guidage laser, dont l'armée de Terre ne possède que 20 exemplaires, alors que 120 équipes sont formées à son utilisation ; des radars tactiques, dont une vingtaine seront hors service dans les prochaines années, alors que seuls cinq nouveaux radars seront livrés d'ici à 2025 ; ou encore les systèmes d'information, avec un risque de rupture de numérisation.
Comment parvenez-vous à gérer ces difficultés au jour le jour, à pallier ces carences ?