Vous avez brossé tous deux un panorama de la coopération franco-britannique en matière de défense qui est la bienvenue. Vous avez évoqué plus rapidement les pans où une concurrence féroce existe, ou va exister. On constate malheureusement que dans les deux programmes majeurs du futur – le système de combat aérien du futur (SCAF) et le char du futur (MGCS) – il semble y avoir davantage de compétition que de coopération. Estimez-vous probable ou possible la fusion du programme britannique Tempest avec son concurrent franco-germano-espagnol SCAF ? Pour le moment, les deux projets n'ont aucune intersection et l'intérêt réciproque pour un rapprochement semble de moins en moins marqué. Monsieur de la Verpillière, vous avez parlé des raisons financières évoquées par les Britanniques pour se retirer du projet SCAF. On pourrait les comprendre si c'était pour poursuivre l'acquisition de F‑35, mais en réalité on comprend difficilement en quoi la poursuite de l'achat de matériels américains en parallèle du lancement d'un programme d'avion du futur comme le Tempest est financièrement moins lourd. Que pensez-vous de ces raisons avancées ?