Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du mardi 3 novembre 2020 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Indépendamment de leur exposé sommaire, que je vous ai détaillé, le texte de ces amendements se borne à proposer une rédaction de l'alinéa 2 qui fait part, de façon très générale, des menaces croissant dans le monde. J'essaye simplement de les spécifier davantage, sans chercher à stigmatiser uniquement la Turquie – elle n'est pas responsable de ce qu'il se passe en Ukraine. Ce n'est pas une réaction à l'actualité, mais un rappel de la lente dégradation de notre environnement de sécurité depuis plusieurs années. En faire mention dans la proposition de résolution serait utile et ne présenterait pas de risque de dérive, puisque nous ne l'examinerons sans doute pas dans l'hémicycle.

J'ai écrit au Premier ministre, il y a un mois et demi, pour demander l'organisation d'un débat dans l'hémicycle sur le problème de la Turquie. L'état de tension navale militaire que nous avons connu récemment entre la France, l'Italie, la Grèce et la Turquie mériterait d'être évoqué. Je ne vous accuse pas de mettre le sujet sous le tapis, mais si ce n'est pas ici, il serait bon d'insister sur la nécessité d'un débat à l'Assemblée nationale, ne serait-ce que pour soutenir le Président de la République – ce n'est pas mon boulot de le faire, mais tout de même : il s'agit du chef de l'État… Et voyez comme la situation s'est dégradée depuis ! On renforcerait la dissuasion française dans les conflits fomentés par M. Erdoğan en exprimant clairement qu'il ne s'agit pas d'un conflit entre deux dirigeants : c'est un dirigeant contre une nation.

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