Je partage évidemment sur le fond les préoccupations du président Lagarde : l'attitude non pas de la Turquie mais de son dirigeant actuel, est effectivement très préoccupante. La Turquie reste évidemment une grande nation avec un grand peuple, une grande histoire qui mérite d'être respectée, mais cela oblige en retour les Turcs à respecter le droit international, ce que le gouvernement turc ne fait pas.
Comme vous, madame la présidente, je crois qu'il ne faut pas viser nominativement tel ou tel régime. L'amendement DN2 serait un compromis acceptable. Dès lors que l'alinéa 2 cite de manière explicite tout à la fois le Sahel, la Syrie et l'Ukraine comme étant aujourd'hui des lieux non seulement de crise, mais de dangers potentiels pour la stabilité de l'Europe, il me paraît raisonnable d'y ajouter également la Libye et la Méditerranée orientale, dans la mesure où les tensions qui s'y font jour, notamment du fait de l'attitude du régime turc, pourraient, compte tenu notamment des enjeux énergétiques de la zone, nous amener rapidement à une situation de conflit ouvert.