Nous avons le plaisir de recevoir le général de corps aérien Stéphane Mille, sous-chef d'état-major « opérations » (SCOPS). Celui-ci est l'un des principaux adjoints du chef d'état-major des armées (CEMA), notamment chargé de l'anticipation stratégique, de la planification « pré-décisionnelle » et opérationnelle, ainsi que de la conduite des opérations dont le commandement est, bien sûr, assuré par le CEMA.
Avec votre audition, général, notre commission poursuit le cycle « Barkhane » qu'elle a entamé avec l'audition du général Marc Conruyt, commandant de la force Barkhane (COMANFOR) et qu'elle poursuivra par celle du général Namata, commandant la force conjointe du G5 Sahel.
Vous connaissez bien l'opération Barkhane puisque vous avez servi en son sein en tant que général adjoint chargé des opérations en 2016, avant de rejoindre, en 2017, le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) dont vous avez assuré le commandement de 2018 à 2020.
Nous nous réjouissons de votre audition qui alimentera utilement, en outre, les travaux de la mission d'information sur l'opération Barkhane, que j'ai l'honneur de présider et dont Mmes Sereine Mauborgne et Nathalie Serre sont les deux co-rapporteures
Le COMANFOR nous a longuement exposé les effets de la nouvelle dynamique impulsée lors du sommet de Pau, dont l'opération Bourrasque est l'incarnation. Sur le terrain, les armées françaises continuent de porter de rudes coups aux groupes terroristes, en étroit partenariat avec les forces locales, la force conjointe du G5 Sahel et nos alliés européens et internationaux. En témoignent les actions menées par Barkhane et les forces armées maliennes (FAMa), la semaine passée, dans le secteur de Boulikessi. Toutefois, les attaques simultanées de lundi dernier contre trois bases françaises, heureusement sans victimes, montrent la persistance des capacités de riposte et de la menace.
Général, vous savez que les membres de la commission de la Défense sont attentifs à l'évolution de la situation au Sahel, à celle de notre dispositif comme aux moyens dont disposent nos militaires pour conduire leurs missions.
Je serai particulièrement intéressée de connaître votre analyse sur l'éclatement de la menace terroriste, notamment entre l'État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans (RVIM), sur les conséquences du coup d'État survenu le 18 août dernier au Mali sur la conduite de nos opérations ainsi que sur la coordination avec les forces africaines et internationales.