Le 18 décembre dernier, le ministère des armées a opposé son veto au rachat de l'entreprise française Photonis par l'américain Teledyne, exprimant ainsi la volonté politique forte de conserver sous l'étendard français cette entreprise d'excellence, en pointe dans l'optronique. Déjà, au mois de novembre dernier, la décision du ministère de répondre à la levée de fonds d'Earthcube, devenue Preligens, permettait d'assurer l'avenir français de cette start-up d'exception, leader européen dans son secteur. Outre des choix stratégiques, cette politique démontre le soutien sans faille de notre nation aux acteurs de la base industrielle et technologique de défense.
En qualité de rapporteur pour avis du programme budgétaire 146 « Équipement des forces », j'ai recueilli les craintes légitimes de certaines de nos entreprises, fragilisées par la crise sanitaire. En plus de la baisse d'activité et des difficultés pour voyager, elles doivent faire face à un niveau de prédation élevé de la part d'entreprises et de pays étrangers. Dans ce climat délétère, outre la forte mobilisation de la DGA, l'État peut apporter son soutien en s'appuyant sur la nouvelle réglementation relative aux investissements étrangers, adoptée au printemps dernier. Vous avez fait le premier usage de ce veto de l'État : doit-on y déceler une nouvelle doctrine de protection de nos intérêts stratégiques ? À plus court terme, pouvez-vous nous en dire davantage sur les solutions de reprise de Photonis ?
Nous célébrons cette semaine les 150 ans des batailles de Villersexel et d'Héricourt, au cours desquelles se sont affrontées la France et la Prusse au cours de la guerre de 1870-1871. Le souvenir de la bravoure de l'Armée de l'Est, menée par le général Bourbaki, a fortement marqué ma circonscription. Je tiens à saluer le travail réalisé par le Souvenir français, qui œuvre depuis 1887 pour la mémoire des défenseurs de la patrie. La crise sanitaire nous a contraints à revoir à la baisse le format de ces célébrations, pourtant si importantes pour la transmission de notre histoire. Quelle politique prônez-vous afin que ces commémorations de notre mémoire nationale puissent avoir la force qu'elles méritent ?