Face à la menace terroriste, l'ennemi, bien que multiple, reste le même à l'intérieur et à l'extérieur de nos frontières.
Le terrorisme est aussi au carrefour de plusieurs criminalités, dont il se nourrit, ce qui suppose de nombreuses interactions entre, par exemple, la défense nationale et la police nationale. Lors des assises territoriales de la sécurité intérieure, à la veille de la finalisation du Livre blanc, j'avais déjà eu l'occasion de regretter que le rôle des services de renseignement et de nos armées ne soit pas mieux pris en compte dans nos textes afin de mieux intégrer ces derniers à ce que la loi a fini par appeler la « sécurité globale ».
Je ne veux pas minimiser les échanges d'informations qui ont lieu entre services, car ceux-ci font un travail remarquable, auquel je rends hommage, mais compte tenu des différences de culture, ne peut-on craindre une différenciation, voire, un cloisonnement du traitement des renseignements ? Comment conjuguer de telles différences et un manque formel de connexion, étant entendu que le Parlement ne dispose que de peu d'éléments ou de moyens d'évaluation ?