Ces accords ont été difficiles à obtenir. La pêche a été la clé de voûte : pas d'accord commercial sans accord sur la pêche. Le statut actuel, qui court jusqu'à juillet 2026, implique une perte de 25 % des quotas sur certaines espèces, ce qui était acceptable. Cependant, après 2026, renégocier de nouveaux accords tous les ans ne donne pas beaucoup de visibilité aux marins-pêcheurs, qui investissent beaucoup d'argent dans leurs bateaux. Vous avez répondu en partie sur ce point.
Concernant l'accessibilité aux eaux britanniques, j'ai toujours dit que la question portait moins sur l'accessibilité aux eaux territoriales que sur les conditions dans lesquelles l'accès se fait. Un problème apparaît pour les zones situées dans les 6-12 milles marins : seuls 15 des 110 bateaux des Hauts-de-France ont reçu une licence, quarante-cinq jours après le Brexit ! Les marins-pêcheurs sont en extrême difficulté : ils ne demandent qu'à pêcher, mais ils ne peuvent pas. Ils ne veulent pas se retrouver comme les bourgeois de Calais, la corde au cou ! Je ne pense pas qu'ils feront comme Napoléon à Caen et à Boulogne. Ils demandent simplement de pouvoir retravailler. Ils vous adressent un appel au secours !