Cette audition conjointe a été d'une très grande richesse. Nous avons étudié plus précisément la question du Brexit, mais nous constatons que, sur un certain nombre de sujets de sécurité et de défense, qui sont aussi liés à la vie quotidienne de nos concitoyens, rien n'est encore arrêté. Il nous faut poursuivre et renforcer ce travail européen à vingt-sept. Nous sommes encore très inquiets sur la manière dont la coopération franco-allemande se met ou ne se met pas en œuvre, du moins de manière pas aussi rapide que nous pourrions le souhaiter.
La coopération capacitaire franco-allemande ne va pas encore de soi. Cependant, pour nos amis britanniques, il sera nécessaire de poursuivre notre coopération bilatérale. D'une part, nous devons avancer sur une stratégie d'intervention commune au niveau européen : que voulons-nous défendre ? Que voulons-nous faire ensemble, au-delà des aspects capacitaires et industriels ? D'autre part, nous devons poursuivre cette relation bilatérale, ce que nous avons su faire pendant si longtemps avec nos amis britanniques.
Je vous propose de revenir dans cette enceinte, peut être au cours du deuxième semestre, spécifiquement sur les questions de défense. La Présidence française à venir nous préoccupe, mais nous engage aussi. Je pense aux grands projets industriels, à notre capacité à assurer notre propre défense et notre propre sécurité au niveau européen et au niveau national, et dans cette relation bilatérale essentielle avec nos amis britanniques. Nous pourrions aussi mener une audition commune avec la commission des affaires étrangères, car toutes les questions sont liées. Ainsi, notre présence au Sahel et l'implication de nos partenaires européens dans cette zone ne sont pas sans lien avec les grandes questions qui nous intéressent et la manière dont nous concevons notre sécurité.