Dans une interview, vous avez comparé la DRSD à un Futuroscope, bien éloigné du cliché de la vieille maison poussiéreuse, en faisant notamment allusion aux habilitations de sécurité. Ce travail d'investigation, avez-vous dit, nécessite des technologies de pointe et des algorithmes complexes. Vous nous avez également expliqué qu'une telle technicité exige du personnel en nombre, mais aussi des compétences. Vous estimez que la bataille des talents a été gagnée – ou qu'elle est sur le point de l'être. Pour autant, devez-vous faire appel à des entreprises privées de prestation de services, notamment des start-up, qui viennent soutenir vos équipes d'ingénierie, car il est difficile de disposer de toutes les compétences – experts en mégadonnées ou data scientists, cyberlinguistes et autres développeurs informatiques spécialistes des finances ? Ou bien la coopération avec les autres acteurs institutionnels, comme l'ANSSI, la DGSE ou le COMCYBER, suffit-elle à répondre aux besoins ?
Les start-up ont beaucoup de difficultés à se protéger, et ce n'est souvent pas leur priorité, ce qui les rend d'autant plus vulnérables. Ne faudrait-il pas uniquement faire appel à de grandes entreprises privées, beaucoup plus sécurisées, comme Orange Cyberdéfense, Thales, CS GROUP, Airbus Defence and Space, etc. Quelle est la part des partenariats avec des entreprises privées et quelle est la nature de votre coopération avec les autres acteurs institutionnels ?