Intervention de Sereine Mauborgne

Réunion du mercredi 14 avril 2021 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne, co-rapporteure :

La déstabilisation du Sahel n'est pas le seul fait de l'irruption, au début de la décennie, de groupes armés terroristes. Car la crise malienne, devenue crise sahélienne, est multifactorielle. Elle est liée à l'activité des groupes terroristes, c'est un fait. Mais d'autres facteurs doivent être pris en compte. Premièrement, le manque d'unité du Mali, avec une volonté farouche des populations du Nord de gagner en indépendance ou, du moins, en autonomie. L'offensive djihadiste de 2012-2013 s'appuie d'ailleurs largement sur ces revendications, et Iyad Ag Ghali lui-même a d'abord combattu en faveur de l'autonomie de l'Azawad. Dans ce contexte, certains groupes rebelles ont signé avec l'État malien, en juin 2015, des accords pour la paix et la réconciliation, plus connus par leur acronyme – APR – ou « Accords d'Alger ».

Ces groupes – la coalition des mouvements de l'Azawad (CMA) et la « plateforme » – sont d'ailleurs parfois proches des groupes terroristes : nous savons par exemple qu'il y a ainsi une certaine porosité entre des membres de la CMA et le groupe terroriste Ansar Dine.

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