Deuxième facteur : les rivalités entre communautés, sous le fait notamment de la crise du pastoralisme et du changement climatique qui assèche les terres et réduit les points d'eau. Les conflits climatiques sont déjà une réalité au Sahel, comme en témoignent par exemple les affrontements entre Peuls et Dogons. Au Burkina Faso comme au Mali, des groupes d'autodéfense ou des milices communautaires ont vu le jour, se prêtant parfois à des massacres ethniques. L'exemple le plus emblématique est le massacre de près de 160 Peuls à Ogossagou, il y a deux ans, pour lequel a été mise en cause la milice Dogon Dan Na Ambassagou.
A contrario, nombre de Peuls sont venus gonfler les rangs du RVIM et de l'EIGS afin d'obtenir les moyens de lutter contre leur marginalisation sociale et économique : dans le centre du Mali, Amadou Koufa, chef de la katiba du Macina, est un peul qui attise les rivalités communautaires.