Je suis très touché par l'extrême sensibilité des rapporteures qui, au-delà du travail qui a été fait dans un esprit républicain, vient apporter une touche très humaine. J'aimerais poser une question plus large, après un bilan pareil. Combien de temps la France va-t-elle pouvoir tenir tous ses engagements ?
Nous assurons pour l'Europe la force de dissuasion, et sur Barkhane, nous sommes seuls pour mener à la fois une action militaire et d'aide publique au développement, avec un appui déterminé aux opérations de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et de l'Organisation des Nations unies (ONU). Je me demande si nous ne devrions pas être plus clair vis-à-vis de la charge d'engagement de l'Union européenne à nos côtés. On parle beaucoup de l'Union européenne, mais c'est quand même surtout la France qui agit. De l'autre côté, nous ne participerons pas du tout à la reconstruction de la Syrie et de la Libye, compte tenu de nos positionnements politiques et militaires, mais combien de temps allons-nous tenir ? Or, il est évident en écoutant la commission, et les deux co-rapporteures, que si nous partons, la situation va dégénérer. Il suffit de regarder la carte de l'Afrique à cet endroit-là pour en être totalement conscient. Que peut-on faire ? N'y a-t-il pas à dire la vérité sur cette réalité et essayer de proposer une autre stratégie ?