Je ne suis pas certain, Monsieur Gassilloud, qu'il soit de notre responsabilité de nous prononcer sur l'évolution du niveau tactique. Cependant, nous savons qu'à l'été 2021, le président de la République devrait se prononcer à nouveau sur la prolongation, ou non, du surge décidé dans la foulée du Sommet de Pau. Nous pouvons ensuite parfaitement imaginer qu'en fonction de la montée en puissance des forces armées locales du G5 Sahel, notre dispositif terrestre se réduise et que nous maintenions seulement certaines capacités au profit des États sahéliens, telles que, par exemple, des capacités critiques comme la chasse, nos moyens de renseignement ou d'évacuation médicale.
Je pense aussi, qu'il nous faudra maintenir des capacités de réassurance, en cas de coup dur, ainsi que des dispositifs plus légers, plus mobiles, autour de la force Takuba. La montée en puissance des unités légères de reconnaissance et d'intervention (ULRI) maliennes est, dans ce contexte, à saluer, car il s'agit d'unités qui donnent satisfaction et qu'il faut continuer à aguerrir. Enfin, je pense aux éléments français postés au Sénégal, au Gabon, ou même les Forces françaises en Côte d'Ivoire. Quand ces évolutions interviendront-elles ? 2021 ou 2022 ? Plus tard ? Cela dépend de nous, certes, mais surtout de l'agenda et de la volonté des pays sahéliens.