Merci, chère Josy Poueyto, de souligner le rôle de l'aviation légère de l'armée de Terre. Nous avons en commun d'avoir sur nos territoires des emprises de cette grande institution. C'est une grande fierté d'accompagner nos équipages d'hélicoptères pour qui la préparation opérationnelle est un défi au Sahel, où les conditions climatiques sont extrêmement dures, où l'élongation du théâtre d'opérations est une problématique importante, y compris sur le plan de l'engagement physique.
S'agissant de l'action de l'Agence française de développement (AFD), permettez-moi de vous donner des quelques chiffres qui figurent dans notre rapport. L'AFD au Sahel, c'est 5,3 milliards d'euros entre 2012 et 2020, dont 598 millions d'euros en 2020. Mais plus largement, je pense que les évolutions portées par le projet de loi qui vient d'être voté à l'Assemblée – notre collègue Jacques Maire, qui suit également cette réunion, reviendra sans doute sur ce sujet – aura un impact capital. Parce qu'effectivement on perçoit bien l'importance d'améliorer la gouvernance des politiques de développement, à la fois en matière de transparence de l'utilisation des fonds, mais aussi de lutte contre la corruption au niveau local, et de suivi de la mise en œuvre d'actions concrètes. De ce point de vue, il nous faudra également veiller à ce que l'aide internationale porte ses fruits, sous l'égide de l'Alliance Sahel.
Dans ce contexte, l'action parlementaire peut aussi constituer un levier d'action facilitant la prise de conscience d'enjeux partagés – et je pense notamment au G5 Sahel parlementaire, dans lequel Jacques Maire est particulièrement impliqué. De manière plus large, je suis convaincu qu'à l'avenir, il faudrait mener plus régulièrement des travaux parlementaires communs entre la commission des Affaires étrangères et la commission de la Défense, comme l'ont initié la Présidente et le nouveau président de la commission des Affaires étrangères.