Je m'associe pleinement aux félicitations qui sont venues souligner la qualité de vos travaux. Le nouveau président du Niger, M. Mohamed Bazoum, a déclaré il y a quelques semaines dans une interview pour France24 et RFI, que l'opération Barkhane était un échec relatif dans son pays. De plus, lorsqu'il a été interrogé par les journalistes sur un possible retrait partiel de la force Barkhane, M. Mohamed Bazoum a assuré qu'il ne ressentirait pas cela comme un abandon de la part des Français. Selon lui, cette décision serait davantage, je le cite, « symbolique, politique qu'opérationnelle ». Je le cite encore : « l'armée française n'est pas impliquée physiquement au sol contre les djihadistes ».
Malgré ce sévère constat, que nous sommes très nombreux à ne pas partager, il a toutefois appelé la force Barkhane à conserver son aide au niveau aérien, même en cas de retrait partiel. Quelle réponse la France doit apporter au Président Bazoum, eu égard aux soldats français qui ont payé le prix du sang au combat au Sahel depuis 2013. Cette remise en question peut-elle mettre en difficulté l'opération Barkhane et nos militaires au Niger, et plus largement au Sahel ?