S'agissant de la bancarisation des soldes, sur laquelle M. Blanchet nous a interrogées, je dois dire qu'il s'agit d'un sujet qui nous a un peu surpris. Nous pensions dur comme fer que la bancarisation des soldes était bien avancée au Mali, mais en fait, seuls les officiers sont pour l'heure concernés. Pour rappel, la bancarisation des soldes implique que chaque soldat créé un compte bancaire, et que les soldes soient versées par virement, et non plus en espèces, transportées dans des valises, afin d'assurer un paiement égalitaire entre les hommes. Alors, ce choix a-t-il été fait car il est plus facile de commencer par un contingent plus étroit ? Est-ce parce que le niveau de transparence est moins élevé plus on monte dans le niveau hiérarchique ? Nous n'avons pas la réponse. Pour les sous-officiers, les soldes pourraient être bancarisées d'ici deux ans. Et quant aux militaires du rang… Mais au-delà de cette question, il faut avoir conscience du fait que l'état-major malien éprouve des difficultés à assurer l'ensemble du soutien. Qu'il s'agisse de la gestion des stocks – d'abord éviter que des détournements aient lieu sur les pièces, le fuel, la nourriture – mais aussi de l'acheminement du soutien, avec des forces maliennes ravitaillées par les forces françaises en raison de l'incapacité de l'armée malienne à pouvoir le faire. Cela ne doit pas nous surprendre au regard de l'élongation des théâtres. D'autres questions se posent, notamment sur le niveau de stock des munitions, qui peut expliquer une moindre combativité.