Intervention de André Chassaigne

Réunion du mardi 4 mai 2021 à 18h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

J'aborderai le seul sujet du service de santé aux armées, le SSA, et de son indispensable mise à niveau lors de l'actualisation de la LPM. Le redéploiement du SSA 2020 a conduit ce dernier à élaborer, dès 2013, une nouvelle vision stratégique. Ce modèle vise en fait à s'adapter à la réduction des moyens, qu'il s'agisse des ressources humaines ou des moyens hospitaliers. La fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce a été le symbole des renoncements demandé. En pleine pandémie, nombreuses ont été les voix pour regretter que l'Île-de-France ne dispose plus de ce qui était, il y a encore quelques années, un fleuron de la médecine militaire. Certes, le SSA a fourni des efforts considérables pour s'adapter aux attritions décidées dans le contexte d'un recentrage forcé vers la médecine en opérations extérieures. Et cela, alors qu'il a perdu 10 % de ses effectifs et que l'engagement opérationnel dépassait largement les prévisions. La tension a été aggravée par la remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre, avec le déclenchement de l'opération Sentinelle. Le SSA s'est ainsi trouvé confronté à un fort effet de ciseau. Je reconnais que la LPM 2019-2025 a arrêté la déflation des effectifs décidée en 2017 pour 2018, et prévu leur stabilisation jusqu'en 2023. Mais vous conviendrez que cela reste insuffisant.

Pour faire face aux besoins, 10 à 20 % du contrat opérationnel du SSA en Opex sont assurés par des réservistes. À ce jour, 2 900 réservistes participent aux missions de SSA, dont 50 % sont appelés à partir à la retraite à court terme. Par ailleurs, chacun a fait le constat d'une sous-estimation du risque pandémique dans la LPM. La revue stratégique avait bien pointé le risque pandémique, mais des moyens ont été insuffisamment accordés par la LPM. Or vous venez de rappeler combien la menace NRBC est d'actualité. Vous l'aviez d'ailleurs dit dès votre installation, en découvrant qu'il y avait véritablement eu une non-prise en compte de ce risque.

Que comptez-vous mettre en œuvre dans le cadre de la LPM, avec quels objectifs concrets – et pas seulement dans le domaine des risques NRBC ? Comment pensez-vous pouvoir renforcer le SSA ?

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