En 2025, l'armée de l'air et de l'espace devra compter 129 Rafale. En octobre dernier, le général Lavigne, que je félicite pour sa nomination, a rappelé la nécessité de disposer d'une aviation de combat dimensionnée en quantité et en qualité pour pouvoir répondre aux contrats opérationnels et il a qualifié l'échéance de 2025 comme étant « très importante ». Le contrat croate, qui est une excellente nouvelle, vient changer la donne. Après le contrat grec, l'armée de l'air croate vient prélever douze Rafale en service au sein de nos forces. Je rappelle que le contrat grec s'accompagne d'une commande de douze appareils neufs, ce qui n'est pas le cas du contrat croate. Le ministère des Armées indique que les produits de cession des Rafale prélevés seront utilisés pour améliorer la disponibilité et renforcer la préparation opérationnelle de l'armée de l'air et de l'espace, notamment en modernisant le Rafale et ses équipements – radars, pods – afin d'exploiter pleinement le potentiel du standard F4. C'est un choix, mais le nombre d'aéronefs compte, ne serait-ce que pour la préparation opérationnelle.
Je comprends que la base industrielle et technologique de défense (BITD) doive maintenir un subtil équilibre entre contrats export et commandes souveraines mais l'engagement de disposer de 129 Rafale en 2025 sera-t-il maintenu ? Une baisse capacitaire temporaire est en effet tolérable si elle est compensée par une livraison future de davantage d'avions. La tranche 5 pourrait ainsi comporter cinquante avions au standard F4 au lieu de trente. Je rappelle qu'une telle modification devrait être notifiée en 2023, pour une livraison entre 2027 et 2030.