Vous avez récemment fait part, dans une interview au Monde, du développement capacitaire de la marine chinoise, fermement soutenu par l'orientation politique de Pékin, que vous qualifiez de « logique d'étouffement ». Les océans, dans lesquelles « la Royale » a été particulièrement engagée ces derniers temps, voient donc le renforcement de la Chine et l'émergence de nouveaux acteurs de plus en plus audacieux –je pense à la marine iranienne, qui s'est aventurée pour la première fois dans l'océan Atlantique ces derniers jours.
Ma question portera sur la zone indo-pacifique. Certes, les missions des six derniers mois révèlent un intérêt accru pour cet espace maritime – vous avez décrit les enseignements stratégiques et opérationnels que vous en avez tirés –, mais certains mots que vous avez prononcés m'inquiètent beaucoup : « cela ne présage pas d'un avenir radieux », avez-vous dit. À quelle échéance ? Quel serait le fait déclencheur ? Comment cela se déroulerait-il ? Au regard des chiffres que vous avez indiqués, nos capacités nous permettraient-elles de réagir à la hauteur de la menace ?