Général, nous sommes heureux de vous recevoir dans notre commission. Il s'agit de votre dernière audition en votre qualité de chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace puisque, le 28 mai, le Conseil de l'Atlantique Nord a approuvé votre nomination au poste de commandant suprême allié pour la transformation. Au nom de l'ensemble de mes collègues, je tenais à vous féliciter de cette nomination à un poste stratégique pour notre pays, et à vous adresser nos remerciements les plus chaleureux pour les échanges que nous avons eus jusqu'à présent. Au cours des trois années que vous avez passées à la tête de l'état-major de l'armée de l'air, vous avez conduit la remontée en puissance de l'armée de l'air et sa transformation, que vous avez matérialisée par son élévation à l'espace.
Cette audition s'inscrit dans le cadre d'un cycle consacré à l'actualisation de la loi de programmation militaire (LPM). Outre les succès que le Rafale a remportés à l'export en Égypte, en Grèce, en Croatie, peut-être en Suisse et, demain, en Indonésie ou en Finlande – la ministre des armées les a évoqués hier lors de son audition –, nous souhaiterions que vous décriviez l'impact que de telles commandes auront sur la flotte d'avions de chasse de l'armée de l'air et de l'espace, et sur son format en 2025.
Il ressort de nos précédentes auditions, notamment de la ministre, qu'une réduction temporaire du parc pourrait être compensée par une amélioration qualitative de l'ensemble de la flotte. Je pense notamment aux pods et aux radars à antenne active. Qu'en attendez-vous ? Quelles seraient les conséquences de ces commandes sur le soutien à l'exportation ?
L'actualité, c'est aussi le feu vert que le Bundestag a donné à une série de programmes d'armement, parmi lesquels figure le système de combat aérien du futur (SCAF). Il y a dix jours, avec vos homologues allemand et espagnol, vous avez effectué une visite aux trois principaux partenaires industriels du SCAF – Indra, Airbus et Dassault Aviation. Pourriez-vous dresser un rapide bilan de ces rencontres et, plus largement, exposer la manière dont les trois armées de l'air travaillent ensemble à définir un besoin opérationnel partagé ?
Nous serions également intéressés par le bilan que vous dressez, du point de vue de l'armée de l'air, du plan de soutien à l'aéronautique, décidé en 2020.
Enfin, lors de son audition, la ministre des armées a cité la lutte anti-drones parmi les domaines où les ajustements capacitaires devaient être opérés en priorité. Nos collègues Stéphane Baudu et Jean Lassalle remettront mercredi les conclusions de la mission d'information sur la guerre des drones. À l'approche de la Coupe du monde de rugby de 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, il serait intéressant que vous nous présentiez les différents programmes de lutte anti-drones, notamment le programme Protection déployable modulaire anti-drones (PARADE), lancé au début du mois de mai et, surtout, que vous fassiez état des réflexions engagées par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) pour bâtir la police du ciel des drones.