Merci pour cet excellent rapport, ainsi que d'avoir relayé dans vos points d'attention mes préoccupations sur la motorisation du drone MALE européen. Ma question portera sur les drones dans le domaine naval, à l'heure où les Russes communiquent largement sur leur sous-marin K329 Belgrod, dit « tueur de ville », qui emporte des drones torpilles couplés à de l'intelligence artificielle ainsi que des drones spécialisés clairement identifiés comme destinés à saboter des câbles sous-marins. En France, nous avons déjà mené d'importants efforts dans le domaine des drones navals ces dernières années, et ce dans différents domaines comme la guerre des mines – je pense notamment aux programmes SLAM-F et MMCM (Maritime Mine Counter Measures). Notre pays compte de nombreux champions comme Thales ou la pépite ECA, qui a d'ailleurs récemment annoncé l'engagement de travaux autour d'un drone pouvant évoluer jusqu'à 6 000 mètres de profondeur dans le cadre du plan « rebond ». J'en viens donc à ma question : dans le domaine de la guerre des grands fonds (seabed warfare) comme dans celui de la détection des sous-marins – que vous avez-vous-même évoqués – quelle est votre appréciation de notre capacité de réponse à la menace ? En somme, les efforts engagés ont-ils été à la hauteur ?
En outre, puisque nous parlons beaucoup des essaims de drones sous l'angle défensif, je m'interroge sur l'existence d'une réflexion doctrinale, au niveau français, s'agissant de l'emploi d'essaims de drones à des fins offensives.