Général, nous sommes tous fiers de l'opération que vous avez conduite de manière très réactive en milieu dangereux – semi-permissif – et nous vous en remercions.
Je m'interroge tout d'abord sur l'étymologie du mot « Apagan ». Je n'ai pas eu la chance d'apprendre l'espagnol, mais il signifierait « ils éteignent ». Pouvez-vous nous en dire plus ? S'agit-il d'un regard un peu taquin sur l'action des Américains ?
Vous l'avez dit, le RAID a été mobilisé pour sécuriser la zone. A-t-il été envisagé de projeter très ponctuellement des moyens militaires en dehors de cette zone pour faire face à une situation exceptionnelle ?
De nombreux Européens, civils ou militaires, étaient sur place. Votre RETEX est intéressant pour définir ce que nous sommes capables de faire ensemble, ou pas. À la lumière de cette opération, pourriez-vous dresser un état comparatif des moyens dont nous disposons par rapport aux autres États européens ? Comment nos voisins s'y sont-ils pris ? Ont-ils conduit la manœuvre aussi bien que nous, voire mieux ?
Vous avez ajouté que cette opération n'avait été ni institutionnalisée à l'échelle de l'EMUE, ni opérationnalisée à l'échelon de l'EATC. Je m'interroge donc sur notre capacité à organiser les choses à l'échelle européenne. Existe-t-il des scénarios, notamment au niveau de l'Initiative européenne d'intervention (IEI), qui prévoient de mener de telles opérations ensemble ?