Comme au Président de la République qui a souhaité la renouveler, la stratégie de défense spatiale française vous tient à cœur, madame la ministre ; c'est également mon cas. Mon groupe soutient fermement cette ambition, car il est important, face à l'émergence de nouvelles menaces, de disposer de capacités militaires spatiales de premier plan. Nos forces armées sont en effet dépendantes des moyens spatiaux pour la veille stratégique et l'appui opérationnel dans les domaines de l'observation de la terre, de l'écoute spatiale et des télécommunications, mais aussi du positionnement, de la navigation et de la datation par satellite.
Le centre spatial guyanais, notre base de lancement, sans doute la meilleure au monde, constitue à cet égard un atout formidable. Cet accès indépendant à l'espace, associé à des capacités spatiales militaires de premier ordre, comme notre large gamme de satellites militaires et nos moyens souverains de surveillance de l'espace, nous permet de jouir d'un véritable statut de puissance spatiale.
Cependant, des sources nouvelles de vulnérabilité apparaissent, et nous devons être en mesure de réagir. L'espace exo-atmosphérique est un espace opérationnel à part entière : il est essentiel que notre pays ait les moyens de le contrôler et de maîtriser cette nouvelle frontière de plus en plus accessible et convoitée.
Pouvez-vous donc nous détailler l'effort que votre ministère va poursuivre dans le domaine spatial dans le cadre du budget pour 2022 ?