Lors de votre audition du 4 mai dernier, vous m'aviez répondu au sujet du service de santé des armées (SSA) : « [ N]ous avons décidé que nous allions réinvestir sous forme de crédits d'investissement au profit du SSA à hauteur de 160 millions d'euros durant la période de la LPM. C'est un effort historique compte tenu de la très forte déflation des moyens et des effectifs du passé. J'ai aussi rappelé dans mon propos introductif qu'il y aurait un effort capacitaire en matière d'évacuation tactique et stratégique sur le plan sanitaire. Enfin, dans le cadre du plan de relance pour l'économie, nous avons sollicité des moyens supplémentaires, qui viennent en sus de la LPM, pour assurer la rénovation de l'hôpital Laveran, à Marseille, qui contribue très fortement à l'accès aux soins de l'ensemble de la population des quartiers Nord. » Comment ces propos se sont-ils concrétisés dans le projet de loi de finances pour 2022 ?
Lors d'auditions précédentes avait été évoquée la possibilité de monter un hôpital de campagne – un peu comme à Mayotte, même s'il s'agissait dans ce dernier cas d'un élément de sécurité civile rapide d'intervention médicale (ESCRIM) ne relevant donc pas de l'armée. Il a été annoncé récemment qu'un hôpital de campagne serait déployé en Martinique : qu'en est-il ? Quel est le lien entre ces hôpitaux de campagne militaires et la sécurité civile ? Les armées vont-elles développer un hôpital véritablement militaire qui puisse très rapidement être sollicité ?
Enfin, quand la sécurité civile ou le ministère de la santé font appel aux ressources militaires dans les domaines sanitaire ou logistique, par exemple à des hélicoptères lourds ou, comme lors de l'ouragan Irma aux Antilles, à un bâtiment de projection et de commandement (BPC), comment cela est-il pris en compte au niveau budgétaire ? Les armées retrouvent-elles leurs billes après ces interventions qui ne sont pas directement liées à la défense nationale ?