La défense prendra, nous n'en doutons pas, une grande place dans les priorités de la prochaine présidence française de l'Union européenne. J'étais à vos côtés au début du mois, Madame la ministre, au Forum international de Dakar, tout comme Mme la présidente, et je souhaitais vous interroger de nouveau sur les perspectives européennes dans la bande sahélo-saharienne, et même au-delà. Nous avons tous conscience d'un risque de débordement de la menace terroriste vers d'autres États, tels que le Bénin, le Togo, la Côte d'Ivoire ou le Sénégal. En lien avec le G5 Sahel et les alliés, l'Europe a tout intérêt à bien saisir ce qui se joue avec Barkhane, alors que, dans le même temps, tout laisse penser que la Russie avance masquée dans la région. L'Europe dispose d'un levier pour agir, la task force Takuba, dont le commandement, jusqu'à présent assuré par la France, a été récemment attribué à un officier suédois. C'est non seulement une première, mais aussi un symbole fort alors que le contexte régional change. Comment Takuba pourrait-elle évoluer dans un avenir proche ? Peut-on envisager des relais de nature à renforcer la lutte contre la contagion jihadiste ?