Je vous remercie, Madame la ministre, pour ce beau plaidoyer en faveur d'une Europe de la défense qui prend ses responsabilités, notamment en matière d'autonomie stratégique. Vous avez parlé, Madame la présidente, de la nécessité d'avoir une industrie de la défense Made in Europe. À cet égard, j'aimerais revenir sur le partenariat stratégique qui nous lie à la Grèce. Alors que cette dernière a commandé à la France trois – et peut-être quatre – frégates, pour un montant de 3 milliards d'euros, nous avons été troublés d'entendre le gouvernement américain déclarer qu'il était lui aussi prêt à vendre des frégates à la Grèce. Vous avez évidemment démenti cette annonce, comme le gouvernement grec, mais un trouble demeure. Pouvez-vous expliquer les raisons obscures qui ont poussé les autorités américaines à faire cette déclaration ? Sommes-nous assurés, si ce n'est de la fidélité, du moins de la sincérité des Grecs dans cette affaire ? Nous avons déjà été échaudés…