Quelle part notre marine nationale va-t-elle prendre dans la défense européenne au cours des prochains mois ? Depuis que les Anglais sont partis, la marine française est la seule, en Europe, à pouvoir être présente sur les mers, sous les mers, de la mer vers la terre et même dans les airs. La France est aussi le seul pays qui possède à la fois un porte-avions et un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE).
Vous avez évoqué rapidement la notion de présences maritimes coordonnées. À ce sujet, j'aimerais saluer le succès de l'exercice Polaris 21, auquel plusieurs d'entre nous ont assisté à bord du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre. C'est un très bon exemple de coopération, puisque cette opération a associé des Britanniques, des Américains, mais aussi des Grecs, des Italiens et des Espagnols. Ce fut un vrai succès.
J'aimerais, enfin, évoquer la directive sur le temps de travail. La présidence française de l'Union européenne ne pourrait-elle pas être l'occasion d'aller vers un assouplissement de l'application de cette directive ? J'étais hier à Brest : un amiral me disait qu'un patrouilleur allemand a besoin, pour remplir l'ensemble de ses missions, de sept équipages s'il veut respecter les règles relatives au temps de travail.