Vous nous avez présenté un programme dense et ambitieux. Or nous sommes désormais tous d'accord pour dire que ce dont l'Europe de la défense a besoin, c'est d'ambition.
Le 30 août 2021, vous avez signé avec vos homologues allemande et espagnole un accord sur le système de combat aérien du futur. Vous l'avez déjà évoqué, mais pouvez-vous nous donner davantage d'informations sur le chapitre financier ? Le Fonds européen de la défense finance les projets associant au moins trois pays de l'Union. Le SCAF bénéficiera-t-il d'investissements du FED ? Plus globalement, pour tous les projets industriels de défense, les apports du FED viendraient-ils compenser proportionnellement les investissements nationaux ou financer directement les industriels ?
Le FED a pour ambition, en créant des synergies entre les pays européens, de produire un effet de levier et de renforcer ainsi la rentabilité et l'attractivité économique des projets industriels européens de défense, par rapport aux projets nationaux. Concrètement, comment ce fonds pourrait-il nous aider à convaincre collectivement, à long terme, des pays amis et traditionnellement plus atlantistes, comme l'Espagne et le Portugal, de coopérer davantage avec la France ou l'Allemagne, dans un objectif de renforcement de l'autonomie stratégique de l'Union ? En quoi la présidence française de l'Union européenne pourrait-elle nous permettre de travailler sur le FED pour faire avancer cette cause ?