Il est très agréable de constater que les travaux que l'on a menés, en l'occurrence avec M. le rapporteur, trouvent un prolongement dans une proposition de résolution européenne.
La mission flash dont nous avons remis le rapport le 17 février a pointé les nombreuses causes de la frilosité des banques à l'endroit des entreprises de l'industrie de la défense. Difficultés dans les exportations d'armements, poids croissant de la conformité, problèmes d'image, montée en puissance des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les stratégies d'investissement des institutions financières, manque de liquidités : les obstacles au renforcement d'une BITD française et européenne sont légion.
S'il n'est pas scandaleux que la Commission européenne cherche à faire émerger de nouveaux critères en matière de finance durable, il ne faudrait pas que cette nouvelle taxonomie entrave le secteur de l'armement. Il est inutile de rappeler l'importance capitale des entreprises de défense, garantes de la souveraineté de l'Europe, donc, de la France. Je rappellerai simplement que leur chiffre d'affaires, en Europe, s'élève à 100 milliards d'euros et qu'elles emploient directement ou indirectement 1,4 million de personnes.
Je ne peux que vous appeler à voter en faveur de cette proposition de résolution dans le contexte d'une présidence française de l'Union européenne qui veillera à ce que le Fonds européen de défense soutienne les investissements dans la recherche en matière de défense et de développement de technologies et d'équipements communs, en vue de la création d'une véritable base industrielle et technologique de défense sur le plan européen.