À titre d'exemple, l'Agence Européenne pour la Sécurité Maritime pourrait demander à participer au forum HACGAM, actif en matière de lutte contre les trafics et de protection de l'environnement, et proposer de former des garde-côtes pour éviter que les pays riverains ne soient obligés de choisir des formations dispensées par d'autres puissances.
Au-delà de l'Union européenne, la France pourrait travailler à mobiliser ses partenaires européens. Ceux-ci manifestent depuis quelques années un intérêt croissant pour la région, avec pour preuve la multiplication des stratégies indopacifiques nationales, allemande et néerlandaise notamment.
Sur le plan militaire, si la France est généralement seule à participer aux exercices plurilatéraux, une frégate allemande, le Bayern, a récemment été déployée dans la région. D'autres déploiements pourraient suivre, notamment une présence maritime coordonnée dans l'ouest de l'océan Indien, prenant la suite de l'opération Agénor.
Enfin, la réorientation des intérêts stratégiques américains doit conduire l'Europe et les pays Européens à accroître leur investissement dans l'Europe de la défense. Sur ce point, il est essentiel que la Boussole stratégique soit à la hauteur des défis auxquels elle devra faire face, en Europe, en Indopacifique et ailleurs.