Que nos relations avec l'Algérie soient fluctuantes est tout à fait vrai, comme est également vrai le fait que les élites émergentes algériennes soient de moins en moins tournées vers la France et plus vers d'autres pays, comme la Russie.
Sur les moyens à mettre en œuvre, nos interlocuteurs ont attiré notre attention sur la nécessité de renforcer nos moyens de renseignement humain dans les pays du Maghreb, lesquels ont montré leurs défaillances en n'anticipant pas le « printemps arabe ».
Pour l'Algérie, le danger n'est pas au Nord, mais au Sud, au Sahel, comme pour nous, ce qui explique qu'elle ait levé l'interdiction de survol de son territoire par nos avions militaires. Ils ont conscience que nous menons dans cette région un combat commun, par bien des aspects.
Nos relations avec ce pays sont soumises aux aléas de la situation intérieure algérienne. Le réarmement actuel et la crise avec « l'ennemi héréditaire » marocain peuvent apparaître comme une volonté de détourner l'attention populaire et, ainsi, d'apaiser les tensions internes.