Je me félicite, en ce qui me concerne, que la France soit capable de réassurer un pays, un pays européen qui plus est, soumis à une menace d'agression. C'est pour la France un signe de puissance et un signal politique fort vis-à-vis de l'OTAN et de l'Union européenne.
S'agissant de la Russie, il est vrai que la marine française ne communique pas beaucoup sur les mouvements des sous-marins russes, mais on peut être sûr qu'elle les suit très attentivement. Sur ce point, j'ai pu constater dans le cadre de nos travaux le respect que les Russes avaient pour notre marine et, d'une manière générale, pour la France. Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques, comme l'a montré l'épisode du Queen Elizabeth, ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d'avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée.