Intervention de Philippe Michel-Kleisbauer

Réunion du mercredi 16 février 2022 à 16h50
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer, co-rapporteur :

Je rappelle que l'amiral Prazuk a lui aussi longé les côtes russes mais que lui n'a pas été repéré.

M. Fabien Lainé. Merci Madame la présidente et merci à cette tribune de parlementaires méditerranéens, mieux à même de nous décrire la situation. C'était nourrissant sur l'état des lieux, sur vos analyses et sur votre effort de prospective.

Le retour des stratégies de puissances mondiales en Méditerranée que vous évoquez largement, semble s'inscrire dans un contexte de relatif vide laissé par le retrait des États-Unis. Dès lors, pourriez-vous, Messieurs les rapporteurs, nous donner des précisions quant au rôle à venir des États-Unis ?

Par ailleurs, comment les forces françaises sont-elles perçues par les puissances présentes en Méditerranée ? Et comment nos partenaires perçoivent-ils cette puissance française sur le bassin méditerranéen ? Pour eux, sommes-nous légitimes à être l'« embryon de départ » d'une puissance maritime européenne ? Vous avez évoqué des bases navales communes que vous appelez de vos vœux : est-ce qu'on est crédible et est-ce que nos partenaires nous suivraient sur cette voie ?

M. Philippe Michel-Kleisbauer, co-rapporteur. On a tous constaté ces dernières années que la VIe flotte des États-Unis se désengageait en raison du changement de stratégie lié au recentrage vers l'Indo-Pacifique. Cependant, nos interlocuteurs, notamment à Naples, ont souligné qu'on est probablement arrivé au bout d'un cycle. Aujourd'hui, la tendance est davantage à un renforcement de la présence américaine qu'à la poursuite de ce désengagement, en raison notamment des tensions en mer Noire.

Ce retour en Méditerranée est facilité par le fait qu'ils disposent de nombreuses infrastructures, en Espagne, en Italie, en Grèce et en Turquie, sur lesquelles ils peuvent s'appuyer pour monter en puissance très rapidement.

En outre, comme l'a souligné Madame la présidente dans son propos liminaire, 25 % des échanges commerciaux transitent par la Méditerranée, sur la route du canal de Suez jusqu'à Gibraltar. Cela signifie que les Américains sont nécessairement attachés à la sécurisation des échanges commerciaux et à la liberté de navigation dans cette zone.

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