. La principale demande concerne, comme vous le savez en votre qualité d'ancien rapport du budget « Marine », les bâtiments de surface et notamment le vieillissement des patrouilleurs de haute mer. Or, la LPM ne prévoit l'arrivée de bâtiments de remplacement en Méditerranée que d'ici 2027-2028.
L'autre enjeu est le risque de déclassement eu égard aux évolutions capacitaires des autres marines. Sans parler de la Chine, qui livre en bâtiments nouveaux l'équivalent de notre marine tous les 3 ou 4 ans, l'Italie par exemple monte en puissance. En 2030, les Italiens auront ainsi 19 frégates, tandis que la France n'en aura que 15. Il est donc nécessaire de rester au niveau des Italiens, voire de les dépasser.
Enfin, une autre problématique concerne le prélèvement sur les stocks de nos armées de certaines exportations, notamment de Rafale. Afin d'éviter que de tels prélèvements deviennent permanents et affaiblissent nos armées, nous faisons une proposition dans notre rapport, consistant à intégrer dans les commandes publiques à destination de nos armées un quota prévisible destiné à l'exportation. Cela fera certainement l'objet de discussions dans le cadre de la prochaine LPM.