Tout à l'heure, nous avons insisté sur la dimension stratégique de la recherche dans le domaine NRBC. Or, nous constatons une érosion des budgets, en contradiction totale avec l'effort de remontée en puissance de la défense NRBC. Nous estimons que le Commissariat de l'énergie atomique devrait bénéficier de 15 millions d'euros par an dédiés à la recherche dans le domaine NRBC. Ce budget a pourtant été ramené à 12 millions d'euros en 2016. Il faudrait aussi garantir la pérennité de ce budget au-delà de l'échéance du programme d'investissement d'avenir n° 4.
Enfin, on n'insiste jamais assez sur la nécessité de soutenir les efforts colossaux qu'accomplit le service de santé des armées, dans un contexte de surchauffe opérationnelle et d'insuffisance d'effectifs. Il importe de faire en sorte que ce service dispose de moyens matériels et humains suffisants dans ce domaine stratégique.
Et s'il est bien de disposer d'équipements et de matériel moderne et adapté aux nouvelles menaces, il faut aussi avoir des ressources humaines spécialisées en nombre suffisant. Le 2e régiment de dragons comprenant environ 900 personnels, nous estimons qu'il pourrait en gagner une centaine de plus. Compte tenu du niveau actuel de la menace, cela ne nous paraîtrait pas un luxe…
J'en viens à présent à un deuxième aspect qui peut être consolidé : il s'agit de la coopération internationale. Le co-rapporteur Chassaigne l'a dit tout à l'heure : la France est pleinement reconnue par nos alliés dans le domaine NRBC. Elle participe très activement à la coopération internationale au sein de l'Alliance atlantique et le 2e régiment de dragons arme cette année le bataillon de la cellule de la force opérationnelle NRBC de l'OTAN. La défense NRBC française est donc interopérable. La France contribue aussi activement à deux projets de recherche-développement dans le cadre de l'Union européenne : le projet de « système de reconnaissance et de surveillance NRBC » de l'Agence européenne de défense et le projet de « Surveillance NRBC en tant que service », projet s'intégrant à la coopération structurée permanente.