Intervention de Anna-Bella Failloux

Réunion du jeudi 13 février 2020 à 9h30
Commission d'enquête chargée d'évaluer les recherches, la prévention et les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques aedes et des maladies vectorielles

Anna-Bella Failloux, directrice de recherche à l'Institut Pasteur et responsable de l'équipe « Arbovirus et insectes vecteurs » :

La situation est assez complexe. Lorsqu'il s'agit de la dengue ou du Zika, qui est un virus appartenant à la même famille, 80 % des cas sont asymptomatiques, c'est-à-dire que les personnes infectées par le virus ne sont pas malades. Cette situation est la plus dangereuse puisque ces personnes continuent à vivre normalement, et donc à disséminer le virus. À la fin de l'été, elles peuvent revenir des Antilles, d'Amérique du Sud ou d'Asie, qui sont des régions où ces virus circulent justement à cette période de l'année. Et elles reviennent dans le sud de la France, qu'elles soient apparemment malades ou non, à la période où le moustique tigre pullule. Elles se font piquer par ce moustique qui absorbe le virus avec le sang. Et s'il est compétent pour assurer la transmission du virus, il le transmettra à une autre personne qui, elle, n'a pas voyagé. Cette personne est donc un cas autochtone.

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