Un autre élément important est aussi à prendre en compte pour la sectorisation des compétences confiées aux différents acteurs. Les nouveaux textes et en particulier le décret sur la lutte anti-vectorielle de 2019 prévoient que les agences régionales de santé organisent la lutte anti-vectorielle sur le terrain. Pour ce faire, elles peuvent également faire appel à des structures aussi bien publiques que privées pour la composante technique, technologique et pour la lutte à proprement parler.
De ce fait-là, il est important, pour le ministère de la Santé et les agences, de pouvoir disposer d'une évaluation qui ne soit pas dépendante des acteurs techniques et technologiques.
C'est à mon avis un élément à prendre en compte dans la construction.
Ceci étant, il est vrai qu'il est important pour ces acteurs privés qu'une forme d'expertise technique puisse se développer, différente de notre expertise scientifique, notamment sur le développement des méthodes ou l'évaluation de l'efficacité.
Ce sont des choses que nous observons dans d'autres composantes et que l'agence a l'habitude d'évaluer, notamment dans le domaine de l'élevage ; un certain nombre d'instituts techniques travaille sur les différentes familles d'élevage. Ces ressources sont importantes à organiser pour que l'expertise scientifique puisse ensuite s'appuyer sur des données objectivées et objectivables.