Si nous regardons la crise du chikungunya en 2006, nous voyons tout l'intérêt de la coordination internationale et de l'ECDC, qui est l'agence de prévention des risques infectieux au niveau européen, puisque lorsque nous avons eu une augmentation des cas de chikungunya à La Réunion en 2006, nous nous sommes rendu compte qu'en Afrique de l'Est ou à Madagascar, nous avions eu une augmentation des cas dans les semaines ou les quelques mois qui avaient précédé ; faute d'une très bonne coordination entre les agences internationales comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'ECDC au niveau européen et les agences françaises, nous avons vu assez tardivement la montée en puissance de l'infection à La Réunion.
Nous voyons bien tout l'intérêt qu'avait le Centre de recherche et de veille de l'océan Indien qui avait été créé à La Réunion pour essayer d'avoir une vision globale de ces émergences au niveau de la zone, puisque les régions tropicales sont des zones d'émergence et que nos territoires, à la fois côté Atlantique avec la Guyane et les Antilles et de l'autre côté, avec Mayotte et la Réunion, sont des points capitaux pour pouvoir regarder les émergences. Dans ces zones, la coopération internationale est absolument cruciale en termes de surveillance épidémiologique pour pouvoir se préparer à des scénarios épidémiques.
C'est là où l'ECDC et les agences internationales comme l'OMS peuvent vraiment jouer un rôle, en termes de prévention des crises et de préparation à la gestion de crises.