En métropole, nous nous intéressons au moustique tigre Aedes albopictus qui fait l'objet d'une surveillance active par les opérateurs depuis 1998. Cela a permis d'observer son arrivée en métropole en 2004. Depuis 2014, ce dispositif est complété par un système de surveillance dit passive, c'est-à-dire un site internet qui a été développé par le CNEV à la demande du ministère de la Santé, sur lequel tout citoyen peut aller déclarer la présence du moustique tigre sur sa commune et envoyer une photo lorsqu'il l'a observée. Cette photo est ensuite transférée par le site internet, dont nous avons récupéré l'exploitation depuis 2018 avec le transfert de la mission. Cette photo est transférée au système d'information SI-LAV du ministère de la Santé, qui compile aussi toutes les données envoyées par les opérateurs sur les traitements de LAV qui sont effectués.
Le dispositif de surveillance passive dont nous avons la charge a été développé pour voir la progression du moustique tigre sur le territoire métropolitain uniquement, à une époque où il était en train de s'implanter et nous avons pu observer la progression de son expansion. Aujourd'hui, plus de la moitié des départements sont colonisés par le moustique tigre et nous nous interrogeons sur les objectifs de cette surveillance que nous pourrions améliorer et élargir. Une réflexion est inscrite à notre feuille de route et fait actuellement l'objet d'un stage pour faire évoluer les objectifs de ce dispositif et l'étendre à d'autres vecteurs d'intérêt, comme Aedes japonicus par exemple ou d'autres vecteurs invasifs que nous avons déjà observés.
Pour l'instant, ce dispositif est uniquement adapté à la métropole, mais il pourrait aussi être utilisé par l'outre-mer pour faire de la surveillance sur les autres territoires français.
Nous sommes en train d'envisager une réflexion sur la mise à jour de ces objectifs et de ce dispositif vers une nouvelle version de ce site de surveillance passive.