Vous savez que la nouvelle réglementation sur les produits biocides au niveau européen est entrée en application depuis quelques années. Tous les produits utilisés pour la lutte anti-vectorielle doivent bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché, et donc à chaque fois d'une évaluation des risques et du couple efficacité-risque, qui est conduite par la direction d'évaluation des produits réglementés de l'Anses, qui évalue ces produits biocides.
Nous délivrons donc des autorisations de mise sur le marché, pour les usages pour lesquels nous pouvons noter une efficacité et une absence de risques inacceptables dans le cadre des usages qui sont autorisés.
Ce système nous permet d'avoir une évaluation très précise des produits, et le cas échéant, sur saisine des ministères, de pouvoir donner un avis sur des dérogations d'usage qui pourraient être autorisées pour lutter de façon à pouvoir intervenir avec des outils adaptés, en situation épidémique avec des produits qui ne sont pas dénués de tout risque, mais dont l'usage pourrait être justifié pour protéger la population en cas de risque, même si nous avons un impact environnemental.
L'agence a tous les moyens, produit par produit, de mesurer et de suivre à la fois l'impact environnemental et l'impact sur la santé et d'intervenir en autorisant ou en interdisant ces différents produits.
La deuxième partie de votre question portait sur les phénomènes de résistance. Évidemment, l'agence a ses propres laboratoires. Nous travaillons notamment sur la résistance aux produits phytosanitaires et biocides du côté des végétaux, nous travaillons sur la résistance aux antibiotiques ou aux produits utilisés en lutte anti-vectorielle également, mais nos travaux ne sont pas les seuls en France. Beaucoup de laboratoires de recherche à l'INRAE, au CNRS, dans les universités, travaillent sur ces questions de résistance vis-à-vis des produits. Nous sommes un acteur parmi d'autres sur cet aspect particulier.