Indépendamment du travail scientifique qui va être mené par ce groupe, dans le cadre de la saisine qui nous a été confiée, je pense qu'il y aura aussi une question du côté des gestionnaires, donc des ministères, pour savoir sur qui pèse in fine l'obligation de produire de la surveillance et de la donnée autour de la montée des résistances.
Effectivement, comme l'a rappelé Roger Genet tout à l'heure, un produit biocide dispose d'une autorisation que nous émettons ex ante, avant qu'il ne soit utilisé.
Or, la résistance est un phénomène que nous allons observer au fur et à mesure du temps, qui n'est pas forcément complètement prévisible. Je pense que si le dispositif veut vraiment être efficace, il y a probablement un dosage qui doit être défini par la puissance publique, entre les obligations qui vont peser sur celui qui met en marché, de manière à ce que lui aussi fasse sa part de vérification que des résistances n'augmentent pas versus ce que peut faire l'action publique, l'Anses, les agences d'expertise et les ministères.