Intervention de Roger Genet

Réunion du mercredi 10 juin 2020 à 14h10
Commission d'enquête chargée d'évaluer les recherches, la prévention et les politiques publiques à mener contre la propagation des moustiques aedes et des maladies vectorielles

Roger Genet, directeur général de l'Anses :

À l'aune de ce que nous pouvons par exemple observer sur l'utilisation des antibiotiques ou des produits phytosanitaires – la réglementation européenne le prévoit d'ailleurs pour les produits phytosanitaires – un facteur pour limiter la montée en puissance des résistances, qui est un phénomène tout à fait naturel qui va intervenir spontanément, est d'avoir une palette d'outils chimiques et de molécules chimiques différentes qui peuvent être utilisées de façon alternative. Évidemment, plus le nombre de molécules qu'on utilise est limité, plus on va soumettre l'environnement à un stress par rapport à une molécule donnée et plus on va accroître les phénomènes de résistance.

Il est clair que dans la lutte anti-vectorielle, l'objectif de limiter l'augmentation des résistances consiste à pouvoir disposer d'une palette de produits chimiques variés ou de lutte biologique, mais de varier les stratégies de lutte de façon à limiter l'exposition des vecteurs à une molécule unique et limiter le phénomène de résistance. Si nous n'arrivons pas à faire cela, nous aurons forcément des phénomènes de résistance qui vont s'accroître et de plus en plus de mal à contrôler les populations de vecteurs qui circulent.

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